Si tu ne sais pas courir, nager, sauter, coucher sur la dure, te contenter d’un repas frugal arrosé d’eau tu seras toujours incomplet. Et tu verras pâlir ton rêve d’être un homme. La tiédeur est ta pire ennemie : on en meurt.


Pour devenir un caractère bien trempé, il faut atteindre à l’équilibre. Prends-en les moyens. Si tu sais vaincre ta peur du froid, de l’inconfort, de la soif, de la faim, si tu prends la piste en chantant, riant d’avance de tes mésaventures, tu briseras la tyrannie de la masse, tu échapperas à la pesanteur du chien de plomb que tu as manqué d’être. Si tu acquiers l’habitude de te lever d’un bond, de faire quelques minutes d’exercice, de te plonger dans l’eau froide, tu te sentiras plus heureux : ta liberté consiste à obéir aux lois de ton être.
C’est par mille choix quotidien que ta personnalité prendra son sens de marche. La VRAIE VIE, c’est de se créer chaque jour soi-même, de se connaître comme une tranchée de départ et de savoir en sortir.
Tu vas vers un haut lieu que l’on doit prendre à l’abordage : « il n’y a que les violents qui gagnent », disait le Christ.
Pour penser clair, il faut un cerveau sain, irrigué d’un sang riche en oxygène. Pour entendre le message, il faut une oreille exercée. Pour servir, il faut un bras vigoureux. C’est grâce à ton engagement physique que ton âme pourra jouer son rôle, qui est de réaliser ton unité d’être vivant. Parce que tu auras su forcer ton corps à se hausser jusqu’à ton âme, tu ne seras plus un être tiraillé, disloqué. Tu deviendras un homme d’une seule pièce, sans duplicité, sans cassure. Et tu comprendras quel est le prix que doit avoir aux yeux de Dieu, un corps qui s’oblige à se tenir bien droit dans la prière.
Éclatante valeur du témoignage apporté par la chair à l’esprit ! Les Martyrs ? Ce n’est pas fini. L’épreuve du feu, du fer et des lions est remplacée par celle de la vigilance et du désert…


Athlète du Christ, telle est ta vocation ! L’enjeu est toujours le même et la règle du combat ne saurait changer.

PGK.
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Véronique a treize ans. Sa mère lui ayant enseigné très tôt à faire oraison, elle y consacre chaque jour dix minutes ou un quart d’heure. Dimanche dernier, la pauvre Véronique, désemparée, me confiait sa peine: «Depuis huit jours, je ne trouve plus la présence de Jésus à l’oraison».
Ma chère Véronique, j’ai pensé que vous seriez contente d’avoir par écrit les conseils que je vous ai donnés avant-hier, surtout si vous n’avez pas retrouvé la présence du Christ en votre oraison quotidienne.

Depuis des mois il vous accordait le sentiment de sa présence, et c’était très bon.
Maintenant que ce sentiment vous est retiré, vous voilà toute troublée. Je vous comprends, mais ne soyez pas inquiète. Ne vous fatiguez pas inutilement à chercher la raison de ce changement. Ne vous hâtez pas de penser que c’est par votre faute.
Efforcez-vous plutôt d’accepter de bon cœur, de bonne humeur et en grande patience ce qui est une épreuve.
Peu à peu vous découvrirez que ces oraisons apparemment stériles sont d’un grand profit. Et la parole du Christ se révélera vraie pour vous aussi: «Il vous est utile que je m’en aille». Votre foi sortira plus pure et plus forte de cette marche dans le désert, où rien ne pousse, où l’on ne rencontre personne.
Tant que Notre Seigneur vous laissait entrevoir sa présence et son amour, c’était bien facile de vous attacher à lui,un peu comme les apôtres lorsque leur Maître ressuscité apparaissait au milieu d’eux.
Mais si rien de sensible ne vient l’aider, votre foi est obligée de s’affirmer et de s’affermir. Rappelez-vous le mot du Christ à Thomas: «Bienheureux ceux qui croiront sans voir.» Appliquez-vous donc très doucement, très paisiblement, au cours de vos oraisons désertiques, à croire que Jésus est là, aimant sa petite fille d’un très grand amour. Rien ne peut le glorifier davantage que cette foi imperturbable.
Votre vie intérieure va retirer un deuxième bénéfice considérable de ces oraisons peineuses. Depuis que vous êtes interne, votre désir de retrouver vos parents, vos frères et sœurs, ne croît-il pas au fur et à mesure que les jours passent ? Et le retour à la maison n’est-il pas d’autant plus joyeux qu’il a été plus souhaité ?
De même, dans vos oraisons sans bonheur, votre désir de retrouver le Christ, d’entrer plus avant dans son amour, va s’intensifier. C’est essentiel car en s’intensifiant le désir creusera votre âme, et ainsi vous pourrez offrir à la vie du Christ une place infiniment plus large. Sa grâce vous sera donnée d’autant plus abondante que vous serez plus vide et plus avide. Et cette avidité c’est la vertu d’espérance.
Troisième bénéfice: comme le métal dans le feu, votre amour du Christ se purifie dans ces oraisons qui ressemblent au purgatoire.
N’avez-vous pas remarqué que souvent vous vous rendiez à l’oraison avec le grand désir de retrouver la si bonne joie que vous y aviez la veille ? Preuve que vous n’y alliez pas uniquement pour plaire à Dieu, mais aussi par amour de vous-même.
Quand nous nous en apercevons, nous devrions être les premiers à dire à notre Seigneur: Pour me débarrasser de ce vieil amour de moi, pour que désormais j’aille à l’oraison non pour la joie que j’y éprouve mais uniquement pour votre gloire, je vous demande de faire que je n’y trouve plus de joie tant que ce sera nécessaire.
Et si nous ne prenons pas les devants, du moins, quand les joies de l’oraison nous sont refusées, sachons consentir en paix et en patience. Surtout ne ressemblez pas à ceux qui, tout le temps de leur prière, sont à l’affût du retour de la joie; ils me font penser à ces enfants qui, durant la nuit de Noël, ne dorment que d’un œil et de l’autre surveillent l’arrivée des jouets dans leurs souliers.

Un jour, j’espère, vous parviendrez même à être très contente quand votre oraison sera sans joie; alors vous saurez que vous aimez Jésus un peu plus que vous-même.
N’avais-je pas raison, Véronique, de vous dire que vos oraisons désertiques sont très utiles? Les trois grandes vertus s’y purifient et s’y perfectionnent: la foi, l’espérance et la charité, justement ces vertus qui nous mettent en contact avec notre Dieu et nous initient à sa vie intime.

Père Caffarel
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Chers frères et sœurs, bonjour !
Je partage avec vous, même brièvement, le thème important que vous avez affronté ces jours derniers : la vocation et la mission de la femme à notre époque.
Je vous remercie de votre contribution. L’occasion a été le 25e anniversaire de la Lettre apostolique Mulieris dignitatem du pape Jean-Paul II, un document historique, le premier du Magistère pontifical consacré entièrement au thème de la femme. Vous avez en particulier approfondi le point où il est dit que Dieu confie d’une manière spécifique l’homme, l’être humain, à la femme.

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Quand on regarde l’Écriture, au départ dans le Genèse, Dieu crée d’abord l’homme, puis la femme. Or ce n’est pas l’expérience habituelle ; nous sommes tous nés d’une femme !
Homme et Femme sont appelés à dire l’Amour qui est en Dieu, et l’un sans l’autre est incomplet. Le Dieu d’Abraham n’est pas sexué (contrairement aux dieux de la mythologie), mais il se dit dans la différence sexuelle.
Cet amour sponsal (ie : des époux) renferme quelque chose du dessein de Dieu qui veut se dire de façon tout à fait gratuite, c’est un don de Dieu.

Si l’on perd la pratique spirituelle, la foi, on ne comprend plus la vocation de l’Homme et de la Femme, et du coup on veut prendre la place de l’autre. (domination, séduction)
Cette communion des personnes est rendue visible dans la différence des corps (le corps dit la personne). Voyons comment.

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Je t’aime tel que tu es
Voici que je me tiens à la porte et que je frappe.
C’est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit.
Même quand tu ne m’écoutes pas,> même quand tu doutes que ce puisse être Moi, c’est Moi qui suis là.
J’attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d’invitation, qui me permettra d’entrer chez toi.
Je veux que tu saches que chaque fois que tu m’inviteras, je vais réellement venir. Je serai toujours là, sans faute.>
Silencieux et invisible, je viens, mais avec l’infini pouvoir de mon amour.
Je viens avec ma miséricorde, avec mon désir de te pardonner, de te guérir, avec tout l’amour que j’ai pour toi;
Un amour au-delà de toute compréhension, un amour où chaque battement du cœur est celui que j’ai reçu du Père même.
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimé.
Je viens, assoiffé de te consoler, de te donner ma force, de te relever, de t’unir à moi, dans toutes mes blessures.
Je vais t’apporter ma lumière.
Je viens écarter les ténèbres et les doutes de ton cœur.
Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux.

Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie.
Je viens avec ma paix, qui va apporter le calme et la sérénité à ton âme.
Je connais tout de toi. Même les cheveux de ta tête, je les ai tous comptés.
Rien de ta vie est sans importance à mes yeux.
Je connais chacun de tes problèmes, de tes besoins, de tes soucis.
Oui, je connais tous tes péchés, mais je te le redis une fois encore : Je t’aime, non pas pour ce que tu as fait, non pas pour ce que tu n’as pas fait.
Je t’aime pour toi-même, pour la beauté et la dignité que mon Père t’a données en te créant à son image et à sa ressemblance.
C’est une dignité que tu as peut-être souvent oubliée, une beauté que tu as souvent ternie par le péché, mais je t’aime tel que tu es.

Mère Thérésa
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« Chers éclaireurs,
Si par hasard, vous avez assisté à la représentation de Peter Pan, vous vous souviendrez que le chef des pirates était toujours en train de préparer son dernier discours, car il craignait fort que l’heure de sa mort venue, il n’eût plus le temps de le prononcer. C’est à peu près la situation dans laquelle je me trouve, et bien que je ne sois pas sur le point de mourir, je sais que cela m’arrivera un de ces prochains jours et je désire vous envoyer un mot d’adieu.
Rappelez-vous que c’est le dernier message que vous recevrez de moi ; aussi méditez-le.

J’ai eu une vie très heureuse et je voudrais qu’on puisse en dire autant de chacun de vous.
Je crois que Dieu nous a placés dans ce monde pour y être heureux et pour y jouir de la vie. Ce n’est ni la richesse, ni le succès, ni la satisfaction égoïste de nos appétits qui créent le bonheur. Vous y arriverez tout d’abord en faisant de vous, dès l’enfance, des êtres sains et forts qui pourront plus tard se rendre utiles et jouir ainsi de la vie lorsqu’ils seront des hommes.
L’étude de la nature vous apprendra que Dieu a créé des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez.
Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses plutôt que le côté sombre.

Mais le véritable chemin du bonheur est de donner celui-ci aux autres. Essayez de quitter la terre en la laissant un peu meilleure que vous ne l’avez trouvée et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait « de votre mieux ».
Soyez toujours prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant – et que Dieu vous aide à y parvenir!
Votre ami, »

Robert Baden-Powell
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