Un projet simple : une route d’hiver. Mais pour une destination peu prisée : le pays basque. En effet, étonnement, peu de guides et scouts s’y rendent en camp ou en route. Pourtant les habitants y sont extrêmement accueillants.

Nous sommes donc partis le lundi 26 février dernier pour le pays basque. Nous étions huit routiers et un frère Carme de Toulouse. Notre aventure commença par l’ascension de la Rhune, la plus haute montagne du pays basque : 905 mètres d’altitude, environ 800 mètres de dénivelé en pente raide de là où nous partions : Ascain. Une dure épreuve, mais pour quel résultat ! Une vue incroyable allant de l’océan au fond des terres du pays basque. La nature elle-même était comme on ne la trouve nulle part ailleurs : à l’état sauvage, libre. Oiseaux et surtout pottoks s’approprient la montagne.

Les quatre jours suivants nous avons fait une boucle en partant d’Ascain et en passant par Ainoha, Espelette et Laressore. C’est en arrivant à Ainoha, cité aux plus beaux villages de France que nous avons été très agréablement surpris de la gentillesse des habitants. En effet, aussitôt arrivés, le directeur de l’école maternelle nous propose de manger et dormir au chaud dans la cantine. Le lendemain, un chef cuisinier étoilé nous propose le petit-déjeuner chez lui. De plus l’école nous propose le déjeuner ! Seulement ? ça s’arrête là ? oui mais qui, dans une autre région, aurait accueilli chez lui neuf inconnus ? Nous avons tout de même refusé le déjeuner, nous devions continuer notre programme de route.

Nous sommes donc repartis sous la neige tombée pendant la nuit. Nous avons pu observer une nature silencieuse, au repos. Les jours suivants, le beau temps s’est installé redonnant de la vie à la nature malgré des températures assez faibles, allant jusqu’à -7°C le matin.

De villes en villes et de jours en jours, nous avions la messe et des topos du frère Carme qui nous accompagnait. Ces messes dans des églises traditionnelles du pays-basque toutes plus belles les unes que les autres, étaient simples mais d’autant plus merveilleuses du fait qu’elles touchaient les âmes de certaines personnes qui y assistaient.

Ainsi, que dire de plus sinon que cette route d’hiver était une aventure difficile par les températures mais ô combien belle par les rencontres et la beauté de la nature !

Un routier