C’est à double titre que les aînés des scouts et guides d’Europe ont voulu répondre à l’appel du Père Doncoeur, aumônier militaire et héros de la Grande Guerre. Oui, les Jeunes ça suit !

1918 – 2018. Le centenaire de la fin de la guerre de 14-18 était l’occasion pour les Guides et Scouts d’Europe de rentre hommage à tous nos Poilus,  morts pour la France, si jeunes et venus de tous les coins du pays. C’est donc, cent ans plus tard, à l’occasion de leurs journées nationales que cette même jeunesse, chefs et cheftaines de toutes les provinces de France, se sont retrouvés trois jours durant à Confrécourt dans le département de l’Aisne pour commémorer le retour de la paix.

Si la mémoire de nos soldats a été honorée par de nombreuses cérémonies, toutes aussi émouvantes les unes que les autres, comme la messe au cimetière militaire de vis-sur-Aisne avec dépose de bluets sur chaque tombe, ou bien encore par la lecture de lettres de Poilus par des cheftaines en habit d’époque, ces journées du souvenir furent aussi l’occasion de mettre en lumière le visage du Père Doncoeur.

Aumônier militaire durant toutes ces années de tranchées, blessé et décoré de nombreuses fois  pour avoir voulu être au plus prêt de ses enfants du Bon Dieu, le Père Doncoeur fit creuser dans les murs de craie des carrières où s’abritaient les soldats, un autel pour célébrer la Sainte Messe. Cet autel était aux pieds de l’escalier par lequel ils montaient au front, souvent pour la dernière fois.

Toujours soucieux de l’âme de ces jeunes hommes, le prêtre a beaucoup écrit pour eux après la guerre, prodiguant conseils et direction spirituelle. C’est cette richesse bibliographique qui servit de base à la création de la Route, branche ainée du scoutisme pour les garçons de 17 à 25 ans.

Ce fut donc, pour le petit groupe du Haut Languedoc partit rejoindre les 600 chefs et cheftaines à Confrécourt, l’occasion de constituer la Relève de la Paix si chère au Père Doncoeur. C’est d’ailleurs aussi pour la paix que les Scouts et Guides d’Europe ont été créé en 1958, pour la réunification de l’Europe par sa jeunesse après la 2ème Guerre Mondiale.

Alors Oui, la Jeunesse, ça suit !

Frédéric Vincent